Entrées signalées
Pourquoi m’a-t-on demandé de confirmer mon dénombrement?
Imaginez l’arrivée dans votre jardin d’une immense volée de Jaseurs d’Amérique comptant plus de 100 individus? La scène est inouïe : des jaseurs sont perchés sur toutes les branches des arbres et des arbustes et batifolent dans votre bain d’oiseaux. Quand vous êtes témoin d’un phénomène aussi palpitant que rare, vous vous empressez sans doute d’enregistrer vos observations dans le système d’entrée de données du Projet FeederWatch. Mais, après avoir soumis vos valeurs, le système affiche un message à l’écran vous disant que d’après les données de la base FeederWatch, le nombre d’oiseaux que vous avez entré est exceptionnellement élevé. Avez vous commis une erreur? Sans doute que non. Ce message vous provient d’un système informatique conçu pour repérer et signaler les renseignements erronés éventuels.
Nous nous trompons tous à un moment donné, que ce soit en identifiant une espèce ou en entrant nos renseignements en ligne. La base de données FeederWatch est donc dotée de ce système de signalement (ou marquage) qui sert à relever les erreurs avant qu’elles ne soient enregistrées de façon permanente.
Un ordinateur (appelé robot de vérification) passe automatiquement en revue tous les dénombrements. Il les compare alors à une série de combinaisons de mentions maximales permises par espèce, appelées « filtres », qui se fondent sur les dénombrements soumis dans le passé par d’autres participants de votre région. Même si la présence d’un très grand nombre d’oiseaux n’est pas rare pour vous, elle peut l’être par comparaison à d’autres observations dans votre secteur. (Vous pouvez donc vous féliciter d’avoir été témoin d’un phénomène inusité!) Le robot « signale » les valeurs excédant le maximum des filtres.
Qu’advient il des mentions « signalées »?
Quand le système d’entrée de données marque ainsi un dénombrement inhabituel, il déclenche un processus en deux étapes permettant de s’assurer que la valeur en question n’est pas erronée. D’abord, pour confirmer votre entrée, il vous demande si vous vouliez taper 100 ou si ce chiffre aurait dû être de 10. Si le nombre est exact, vous n’avez qu’à cliquer sur « Confirmer » pour qu’il s’enregistre dans la base de données du Laboratoire d’ornithologie de Cornell. Vous n’avez pas à faire quoi que ce soit d’autres comme nous faire parvenir des photos ou une explication de votre observation, à moins que nous communiquions avec vous pour vous les demander.
Une fois qu’un participant a confirmé que ses mentions étaient exactes et qu’il les a soumises, le dénombrement signalé est traité à l’aide d’un processus d’examen géré conjointement par le Laboratoire d’ornithologie de Cornell et Études d’Oiseaux Canada. Dans bon nombre de cas, nous pouvons déterminer immédiatement que les mentions signalées sont valables et autoriser leur enregistrement. C’est ce qui se produit pour la plupart des mentions signalées, bien que si vous entriez une espèce ou un dénombrement exceptionnel pour votre région, nous pourrions vous envoyer un courriel vous demandant de nous fournir des renseignements plus détaillés. Vous devrez nous faire parvenir une photo pour confirmer les mentions extrêmement rares. Les oiseaux se présentent souvent dans des lieux inhabituels, et ce type d’observations nous enthousiasment tout autant que vous.
Les aires de répartition des oiseaux sont en constante évolution et les filtres de la base de données ont été conçus pour tenir compte des changements qui s’y produisent. Par exemple, même si l’extension à l’échelle du pays de l’aire de répartition des Tourterelles turques s’est faite rapidement, nous avons pu apporter les modifications nécessaires aux listes d’oiseaux pour minimiser le nombre de demande de confirmation à l’entrée des données.
Il ne fait aucun doute que nous pouvons tous voir des espèces et des phénomènes singuliers aux mangeoires. Ce sont ces éventuelles observations qui tiennent constamment en haleine quantité d’entre nous. Le système sert à nous signaler les mentions inhabituelles dans une région afin d’assurer l’exactitude des renseignements de la base de données et d’ainsi nous permettre d’en apprendre davantage au sujet d’un plus grand nombre d’oiseaux que nous chérissons tous.